Dans ce nouveau parcours d’artiste, nous accueillons Kounlayvanh Sundara, une autre artiste profondément engagée dans son art et sa foi!
Comment vivre l’évangile de nos jours ?
S’inscrire à une majeure en dessin et peinture à l’université de Concordia en premier lieu. La suite, on verra ! Pourquoi ? Parce que la Parole est vivante ! Elle est nourrissante, apaisante et joyeuse. Elle goûte le miel. C’est un vrai délice. C’est effectivement une des plus belles découvertes de ma vie. Elle m’inspire. Voilà ! Le dessin, la peinture et la sculpture sont des moyens pour moi de mieux connaître celui qui se cache dans la Parole.
Un aperçu de la pratique artistique de Kounlayvanh Sundara au travers de deux de ses œuvres récentes réalisées dans le cadre d’une exposition du RACEF:
Avant que le coq chante
J’ai passé l’année à méditer un passage de la Passion où Jésus annonce à Pierre qu’il le reniera, et ce qui m’a touché dans ce passage c’est le mot « annoncer ».
Il annonce à Simon Pierre que ça va se passer, parce qu’il l’aime tellement…
Ce que j’aime dans cette scène : en la lisant et en la méditant, j’ai réalisé comment Jésus était doux, il était bon, doux et humble de cœur.
Photos et croquis préparatoires à la création de l’œuvre
Kounlayvanh Sundara nous a généreusement partagé quelques étapes de son processus de création.






J’ai demandé à mes enfants de jouer la scène parce que j’avais besoin de modèles.
La Parole, elle est vivante et c’était important pour moi de voir comment on la vivait cette parole-là.
J’étais contente de partager l’Évangile avec mes enfants… parce que je devais peindre une toile, et quand on a fait cette scène, le Seigneur était là ! Il y avait de la joie, nous avons tellement ris en jouant cette scène!
Au début du processus du printemps à l’automne 2024, je ruminais ce passage biblique avec difficulté. Je ne l’aimais pas car j’étais intimidé par ce passage, parce que mes relations me font souffrir – rejet, abandon, mépris, incompréhension… que de déception, soit de soi-même ou de l’autre.
Je choisis un autre passage biblique plus facile mais le processus technique de peinture avait déjà commencé en classe. J’ai donc persévéré.
Du coup vers la fin novembre les choses ont changé. Les mots s’éclairent et s’adoucissent. La Parole est devenue vivante. Mon cœur est touché par la miséricorde : Ô Seigneur tu es là ! Tu me guides et moi je ne le savais pas, comme le disait Saint-Augustin. Je crois que ce passage biblique m’a choisie. Je réalise que c’est seulement vers la fin du processus de création que j’ai commencé à mieux comprendre l’annonce de Jésus à Pierre. Je suis surtout touchée par la manière que Jésus annonce à Pierre ses faiblesses et le danger de la nuit. Jésus dit la vérité de notre vie avec amour et tendresse. Il est toujours là près de nous quoi qu’il arrive. Amen.
Avant que le coq chante – Œuvre finale

Huile sur toile – 2024
L’œuvre s’inspire d’un passage biblique de Mathieu 26: 33-34
Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais. »
Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité: cette nuit même, avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
Commentaire de Koulayvanh
C’est dans le calme du clair de la lune que Jésus, le chemin, la vérité, et la vie, s’approcha de Pierre pour lui annoncer qu’il va le renier. Mais Pierre sûr de lui-même insiste plus que jamais, il n’abandonnera jamais son ami, car il l’aime profondément. Jésus, doux et humble de cœur, écoute Pierre avec patience.
Cent-cinquante-trois
Le fait que je participe avec les artistes du RACEF à l’exposition « Chemin de croix, chemin de vie » fut pour moi une vraie année de catéchèse. Dans la peinture « Cent-cinquante-trois »
Jésus est ressuscité… et il rencontre ses disciples au lac de Tibériade.
Photos et croquis préparatoires à la création de l’œuvre












J’ai encore demandé à mes fils de me servir de modèles… et ce que j’aime dans cet Évangile, c’est quand Jean dit : « C’est le Seigneur ! » … et Pierre saute dans l’eau.
On a une scène, on est dans le bateau. J’ai cherché à comprendre ce passage : ce sont des rencontres personnelles avec le Seigneur… pour chaque personne.
Ici on voit aussi la miséricorde de Jésus parce que Pierre l’avait renié… mais il revient vers lui.
Le seigneur revient toujours vers ceux qui l’aiment. Il sent que nous on l’aime.
Le vert, c’est le quotidien, le mauve c’est l’attente, On attend…
Je voulais aussi absolument avoir un ciel rose parce que c’est le matin que le Seigneur s’est manifesté.
Là ils s’échangent des mots, puis ils lancent le filet… et pouf! là il y a des poissons.
Je voulais absolument mettre un filet, mais un filet blanc, très éclairé, où on voit les poissons, parce que c’est le filet de la foi.
J’avais mis aussi Saint Thomas parce qu’il ne croyait pas, mais là avec cette pêche miraculeuse, il croit encore plus…
Cent-cinquante-trois – Œuvre finale

Huile sur toile – 2024
L’œuvre s’inspire d’un passage biblique de Jean 21, 4-7
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : ‘’C’est le Seigneur ! ’’. Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Commentaire de Koulayvanh
Au lever du jour Jésus est sur le rivage. Quelques mots d’échanges et la vie s’active.
Les oeuvres de Kounlayvanh Sundara décrites dans cet article sont exposées dans l’exposition itinérante du RACEF intitulée : « Chemin de croix, chemin de vie ». Restez branchés sur le site du RACEF pour être informés des nouveaux lieux de diffusion de l’expo.
