Nous continuons cette semaine avec un nouvel extrait d’Évangile à écouter et commenter…
Évangile selon Saint-Jean, chapitre 6, de 1 à 15 (Traduction du Chanoine Crampon)
La multiplication des pains
(Esquisse inspirée d’une icône)
Jésus s’en alla ensuite de l’autre côté de la mer de Galilée ou de Tibériade.
Et une foule nombreuse le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur ceux qui étaient malades.
Jésus monta sur la montagne, et là, il s’assit avec ses disciples.
Or la Pâque, la fête des Juifs était proche.
Jésus donc ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe: « Où achèterons-nous du pain pour que ces gens aient à manger? »
Il disait cela pour l’éprouver, car lui, il savait ce qu’il devait faire.
Philippe lui répondit: « Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en reçoive un morceau. »
Un de ses disciples, André, frère de Simon-Pierre, lui dit:
« Il y a ici un jeune homme qui a cinq pains d’orge et deux poissons; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde? »
Jésus dit: « Faites les asseoir. » Il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille.
Jésus prit les pains, et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis; il leur donna de même des deux poissons, autant qu’ils en voulurent.
Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples: « Recueillez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. »
Ils les recueillirent, et remplirent douze corbeilles des morceaux qui étaient restés des cinq pains d’orge, après qu’ils eurent mangé.
Ces hommes ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: « Celui-ci est vraiment le Prophète qui doit venir dans le monde. »
Sachant donc qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, Jésus se retira de nouveau, seul, sur la montagne.
Écrivez quelques mots ou plus, afin de partager ce qui vous a touché et ce que vous avez entendu, et envoyez le tout au plus tard dimanche le 28 juillet à midi à :
alecoutedesevangiles@gmail.com
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Ce passage de l’Évangile de St-Jean sur la multiplication des pains a suscité toute une réflexion. Au-delà du fait que l’activité d’écriture proposée par À l’écoute des Évangiles nous pousse à approfondir le sens de la Parole, les commentaires reçus nous démontrent aussi à quel point les interprétations sont diversifiées. Voici cinq lectures différentes du même texte :
Alain se penche sur la compassion de Jésus, venu nous donner la vie en plénitude. Il veut combler les cœurs; avant de nous donner son Pain de vie, il se soucie d’abord de notre faim physique. Il est sensible à la foule devant lui; il tient compte de ses limites puisqu’elle l’a suivi dans le désert pour entendre sa Parole.
Lire la suite sur la page d’Alain
Michaël nous rappelle que ce que Jésus donne, loin de diminuer, augmente :
En partageant, Jésus ne divise pas, il multiplie. Ce qu’il donne, loin de diminuer, augmente… mais lorsque l’on voudrait bien « horizontaliser » Jésus et son don pour satisfaire nos désirs égocentriques, pour faire de Jésus le roi de ce « monde » – monde de consommation plutôt que monde de communion, voilà que Jésus disparait au yeux du monde… car son royaume n’est pas de ce monde, bien qu’il soit au cœur de ce monde, ici et maintenant.
Lire la suite sur la page de Michaël
Pierrette commente le fait que la leçon donnée par Jésus est consternante et radicale pour les esprits calculateurs que nous sommes lorsqu’il s’agit du partage du repas et de tous biens matériels. Qui ne s’agite lorsque, ayant préparé à manger pour cinq personnes, il en voit venir dix et craint de ne plus satisfaire personne?
Lire la suite sur la page de Pierrette
Karine, qui nous confie qu’il s’agit d’un texte qu’elle a lu bien des fois mais qu’elle comprend maintenant avec un regard différent, a pris le temps d’y réfléchir en profondeur. Elle nous livre toute une réflexion sur le sujet : Encore une fois, Jésus nous ramène à l’essentiel. Il vient nous faire prendre conscience que rien n’est impossible à Dieu. Il veut nous rendre la vue spirituelle et nous libérer des limites temporelles que nous nous imposons. Jésus donne la vie en abondance. Il nous entraîne au-delà de nos limites intellectuelles.
Lire la suite sur la page de Karine
Dans son témoignage, Nénuphar fait le parallèle entre les hébreux qui à Pâques mangeaient le pain debout, à la hâte, le bâton à la main et les sandales aux pieds, tandis que Jésus fait asseoir la foule sur l’herbe avant de distribuer le pain à « ceux qui sont assis ».
Lire la suite sur la page de Nénuphar
Un dernier témoignage reçu sous forme de commentaire :
Ce qui me frappe ici, en cette année de la Foi, c’est la solitude de la foule, le manque de préparation à pourvoir à leurs besoins, mais aussi la présence d’un personnage qui possède quelques pains et quelques poissons. Cela suffira à propager le miracle à toute la foule, en surabondance car il y aura mêmes des restes. On peut penser qu’un seul homme, une seule femme témoignant de sa vie spirituelle peut soulager plusieurs personnes qui ont faim et soif. Gardons nos lampes allumées et veillons!
Pierre
Ce qui me frappe ici, en cette année de la Foi, c’est la solitude de la foule, le manque de préparation à pourvoir à leurs besoins, mais aussi la présence d’un personnage qui possède quelques pains et quelques poissons. Cela suffira à propager le miracle à toute la foule, en surabondance car il y aura mêmes des restes. On peut penser qu’un seul homme, une seule femme témoignant de sa vie spirituelle peut soulager plusieurs personnes qui ont faim et soif. Gardons nos lampes allumées et veillons!
Pierre