« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11-18))

Jn_10_11-18_je-connais-mes-

Illustration inspirée de peintures traditionnelles

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean, chapitre 10, 11-18

En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

______

COMMENTAIRES

« Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même. »

Quelle liberté infinie sans cesse à l’œuvre chez le Fils de la Vie… Liberté à l’œuvre aussi chez toute personne qui devient brebis du Bon Pasteur… Lui dont nul ne prend la vie puisqu’Il l’a donnée de lui-même: Il nous invite à Le suivre sur ce chemin du Don qui rend libre et que nul ne peut nous enlever.

Marie-Hélène 

Plusieurs choses m’interpellent dans ce passage.

D’abord, c’est si bon de relire qu’aucun loup (donc aucune épreuve, blessure, tempête ou faute) ne pourra faire peur à mon berger !

Ça me touche que mon berger donne sa vie pour moi, sa petite brebis fragile.

Me frappe aussi aujourd’hui : « je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau ».

brebis-2C’est tellement mystérieux, pour nous, à cette époque, comment le don total de soi peut conduire autre part qu’à la mort (à tout le moins celle de l’ego)! Ce que Tu nous enseignes, Seigneur, par le don de Ta vie, est tellement révolutionnaire, et vient complètement chambouler toute logique: c’est en donnant, et même en se donnant qu’on reçoit! Ça me rappelle la prière de saint François d’Assise.

De tout cœur, merci Seigneur d’être mon berger! Stp, donne-moi le courage et la force de me donner sans compter, confiante que c’est le chemin vers la Vie en abondance !

Solane

« S’IL VOIT VENIR LE LOUP, IL ABANDONNE LES BREBIS ET S’ENFUIT; LE LOUP S’EN EMPARE ET LES DISPERSE. »

Bien moi, j’ai peur des loups. À ce qu’on dit ce sont des carnivores, ils aiment la chair et abattent leurs proies pour se nourrir.

Mais le loup mentionné dans cette lecture peut être vu différemment et être aussi dangereux. Il y a mes loups intérieurs, ceux qui mangent toutes les connaissances que j’ai acquises sur la vie de Jésus en semant le doute; il y a le loup du jugement qui est nourri par ce que je lui mets sous la dent –  « le petit chaperon rouge »  rougirait de sa galette. Le loup de la culpabilité vient saboter tout ce que j’avais acquis de paix, de joie, dans mon quotidien. Et encore le loup de la comparaison qui m’amène beaucoup de déceptions et me rend envieuse, et alors j’hésite à pousser mes énergies à sauver mes brebis.

Cependant je pense bien que mes brebis ont encore confiance en moi, elles voient ma faiblesse, mais aussi ma grande générosité. Elles aussi se permettent de sortir pour vérifier leur sécurité, elles m’aident à partager la confiance et se voient dignes de  revenir débordantes  de désirs, de projets et de confiance. Seigneur, prends mes brebis sur tes épaules, console-les et fortifie-les par l’assurance que TU ES LE BON PASTEUR ….

Mariette

Seigneur, je t’en prie, toi notre bon pasteur, notre vrai berger…

Conduis-nous toujours toi-même, et ne nous  laisse pas suivre un faux berger.

Fais-toi connaitre et reconnaître malgré notre aveuglement.

Fais-nous entendre et écouter ta voix malgré notre surdité.

Et par la vie que tu donnes pour nous, donne-nous de nous donner entièrement par toi, avec toi et en toi.

Amen

Michaël

….

brebis-jesusJésus est le bon berger, le bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Il connait ses brebis et ses brebis Le connaissent comme lui connait le Père et le Père le connait. Ses brebis savent qu’Il est dans le Père et le Père est en Lui et qu’Il est Amour et miséricordieux. Elles reconnaissent sa voix et Le suivent par amour. Les brebis font confiance au bon berger parce qu’elles savent qu’Il part à leur recherche et sera toujours là pour les accueillir après avoir fait fausse route dans les vallées de la mort. De plus, Jésus donne sa vie pour les autres brebis qui sont en dehors de son enclos parce qu’Il veut aussi les sauver de la mort. Il veut les sauver de tout ce qui enferme l’homme et la femme dans un carcan, dans une spirale de mort qui empêche l’être humain de resplendir dans sa dignité de fils et fille de Dieu. Jésus a la certitude que les brebis qui sont en recherche de leur route et qui ont soif d’amour, de justice et de paix écouteront sa voix qui ne rejoint que le cœur. Ce passage de Jean remet l’être humain au centre de la mission de Jésus. Il est envoyé par son Père pour nous faire goûter l’amour incommensurable de Dieu et sa miséricorde. Jésus est inclusif parce qu’Il veut que tous aient la vie en abondance comme l’a voulu son Père, notre Père. Il va jusqu’au bout de l’Amour pour nous rassembler en un seul corps et un seul esprit. Jésus entre dans la logique du Père qui ne veut perdre aucun de ses enfants parce qu’il y a un seul troupeau et un seul pasteur. Tous ceux et celles qui reconnaissent en Jésus le Fils de Dieu et qui écoutent sa voix entrent en communion avec le Père, le Fils et l’Esprit. Ceux et celles qui ont fait une expérience avec le Christ ressuscité connaissent le Père pour sa bonté divine et Le remercient d’avoir envoyé son Fils pour nous délivrer de la mort spirituelle qui n’est autre qu’une rupture du lien d’amour qui nous unit au Père et à  l’Univers visible et invisible.

Jésus, Toi le bon berger,
Tu as donné ta vie pour nous ramener au bercail de l’Amour.
Merci Jésus pour la gratuité de ton amour.
Ne permets pas que les mercenaires de notre monde viennent
Nous détourner de ton regard d’amour et miséricordieux.

Jésus, Toi le bon pasteur,
Ouvre grandes nos oreilles
Pour que nous puissions être à l’écoute de Ta Parole et
Reconnaître ta voix qui nous appelle à te suivre
Dans l’amour, la paix et la joie.

Karine

….

On sait que tout être humain porte en soi la crainte d’être abandonné. Heureusement, l’enfant qui reçoit les soins et l’affection dont il a besoin dès sa naissance peut bâtir assez de confiance en soi et en l’autre et s’affranchir du sentiment d’abandon.

brebis-1Pour nous dire à quel point il nous porte dans son cœur, Jésus se présente comme le bon pasteur qui n’abandonne jamais son troupeau.  À l’encontre du mercenaire prêt à s’enfuir devant le danger, le vrai berger reste au poste de garde, prêt à payer de sa propre vie pour sauver ses bêtes. Nous ne sommes jamais abandonnés. Quelle chance que les premiers disciples nous aient transmis ce visage de Jésus!

Il y a plus dans ce récit de Jean : Jésus « connaît » ses disciples comme le vrai berger connaît chacune de ses brebis. Qui n’aspire à être connu-e, compris-e de celui ou celle qu’on aime? C’est l’une des expériences humaines les plus comblantes d’être ainsi connu-e et reconnu-e pour qui je suis vraiment. Or les premières communautés qui se réunissaient au nom de Jésus attestent de cette parole fondatrice : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ».

J’entends aussi cette autre parole de Jésus : « Comme le Père me connaît et que je connais le Père… » Est-ce à dire que cette forme divine d’intimité, liée à la connaissance réciproque, serait aussi accessible entre Jésus et nous? Et accessible même à tous ceux et celles qui ne le connaissent pas encore, dont Jésus dit : « Il faut que les conduise… et elles écouteront ma voix »? Quelle perspective sans limite pour nourrir nos aspirations à l’amour et au don de soi dans la réciprocité!

Au-delà de toutes les voix qui sollicitent notre attention, arrêtons-nous en communauté pour mieux entendre et accueillir la voix du vrai Pasteur afin de mieux nous imprégner de sa connaissance et de son amour. Une écoute qui change la vie, sans doute, et nous rendra plus attentifs à celles et ceux qui, dans la vie ordinaire ou dans la détresse, espèrent être connus et reconnus à la manière du bon Pasteur.

Gisèle

….

Je sais que tu m’aimes. Moi qui était perdue, moi qui m’était complètement égarée sur des sentiers escarpés loin de tes chemins de berger, moi qui avait quitté depuis longtemps le troupeau, moi qui tremblante de peur me cachait dans les anfractuosités rocheuses, moi qui avait oublié jusqu’à ton existence.

Toi, tu t’es souvenu de moi, ou plutôt tu ne m’as jamais oubliée, me gardant sans cesse dans ton cœur. Tu n’as jamais cessé de me nourrir de ton amour, même si je me suis révoltée contre toi et tout le troupeau, voulant agir à ma guise et selon ma propre  boussole. Tu m’as tendrement laissé m’éloigner, respectueux de ma volonté, m’accordant toute la liberté que je réclamais. Plus encore, tu m’as accompagnée fidèlement sur les routes, veillant sur moi, prenant diverses formes pour me prévenir du danger, offrant la source à mon gosier desséché, la touffe d’herbe à mes entrailles affamées, et le répit lorsqu’à bout de force je m’écroulais sur le sol.

Mieux que quiconque, je sais la grandeur de ton amour. Dès le premier bêlement de détresse tu m’as entendue, tu as arrêté ton pas, tu as levé ton regard et tu as tendu l’oreille. Au second appel, tu t’es mis en marche. Et depuis tu n’as cessé de veiller, épiant le moindre signe de ma part, jusqu’à ce que tu me retrouves.

brebis-3Comment te dire l’immensité de ma reconnaissance ? En mon cœur je n’ai jamais cessé d’être la brebis qui tend de tout son être vers tes lèvres, vers le miel de ta parole, la frêle brebis qui repose sur ton propre cœur, à l’écoute de son battement réconfortant, ainsi que celle qui se repose sur ton épaule entre chaque gambade dans tes prés et pâturages.

Et pourtant je t’ai tenu tête comme un vieux bouc endurci, je t’ai délibérément tourné le dos, je t’ai trahi dans mes pensées et paroles, je me suis éloignée de toi et emprunté les sentiers de mort.

Dans ton océan d’amour, tu m’as déjà pardonné avant que je te le demande. Depuis je n’ose bouger, je garde ma tête dans la poussière à tes pieds, sachant que le loup n’est jamais loin, sachant que le mouton noir en moi n’attend qu’une seule pensée de ma part pour reprendre son bras de fer.

Quoi dire d’autre que je t’aime, …mais cela, c’est encore toi qui me l’as dit le premier!

Signé : ta brebis égarée

tel que rapporté par Nénuphar

 

2 commentaires sur « « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11-18)) »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :