Évangile selon Saint-Jean, chapitre 6, de 16 à 27 (Traduction du Chanoine Crampon)
Le soir venu, les disciples descendirent au bord de la mer;
Et étant montés dans une barque, ils traversaient la mer dans la direction de Capharnaüm. Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
Cependant la mer soulevée par un grand vent, était agitée.
Quand ils eurent ramé environ vingt-cinq à trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la barque, et ils eurent peur.
Mais il leur dit: « C’est moi, ne craignez point. »
Ils voulurent donc le prendre dans la barque, et aussitôt, la barque se trouva au lieu où ils allaient.
Le jour suivant, la foule qui était restée de l’autre côté de la mer, avait remarqué qu’il n’y avait là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était point entré avec ses disciples, mais que ceux-ci étaient partis seuls.
D’autres barques, cependant, étaient arrivées de Tibériade près du lieu où le Seigneur, après avoir rendu grâces, leur avait donné à manger.
La foule donc, ayant vu que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus, entra dans ces barques et se rendit à Capharnaüm pour chercher Jésus.
Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer ils lui dirent: » Maître, quand êtes-vous venu ici? »
Jésus leur repartit et leur dit: » En vérité, en vérité je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera. Car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué d’un sceau. »
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En réponse à la lecture de ce nouveau passage de l’Évangile de St-Jean, plusieurs ont fait le parallèle entre l’agitation de la mer et l’agitation des êtres humains lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes.
Karine souligne justement que quand le vent souffle fort, quand la mer est agitée, nos émotions prennent le dessus, nos perceptions changent la réalité. Voyant Jésus marcher sur la mer, les disciples eurent peur parce qu’ils ne sont plus centrés sur Jésus mais sur leur peur de couler avant que Jésus monte dans la barque. La paix revient dans le cœur des disciples quand ils ont entendu la voix du Seigneur qui leur dit : C’est moi, ne craignez point.
Lire la suite sur la page de Karine
Nénuphar s’attache à décrire la vaine agitation d’une vie menée sans Dieu, et comment le Fils de Dieu ne cesse de nous tendre la main pour nous en sortir :
Pour moi, cette mer agitée, c’est le monde des êtres humains lorsqu’ils ont oublié Dieu, lorsqu’ils ne croient plus qu’en leurs propres capacités, et qu’ils s’agitent dans tous les sens pour maintenir à flot une vie qui n’a plus d’autre raison d’être que sa propre existence, s’enfonçant dès lors irrémédiablement dans les eaux de la mort, se noyant dans le désespoir par manque de respiration, par manque de souffle venu d’en haut.
Lire la suite sur la page de Nénuphar
Michaël témoigne également que dans sa propre vie il ne rencontre qu’agitation et noirceur lorsque c’est la peur qui règne et que Jésus n’est pas invité :
« …ce passage d’évangile évoque en moi le fait maintes fois vérifié que lorsque Jésus n’est pas dans ma vie, cette vie prend allure de mer à traverser, agitée, houleuse, démontée… par grand vent et nuit noire. Jésus peut alors m’apparaître au loin comme une illusion fantomatique plutôt que comme un être vivant bien incarné… «
Lire la suite sur la page de Michaël
Alain voit l’église en la barque malmenée par les flots agités :
La barque qui traverse la mer agitée, représente l’Église. Comme cette barque, l’Église traverse la mer de la vie; elle est souvent ballotée par des courants violents. La mer agitée des épreuves et des menaces menace de l’engloutir à plusieurs reprises dans l’histoire de l’humanité. Mais le Seigneur a promis de veiller sur elle: « Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps », nous a dit Jésus avant de monter au ciel à son ascension.
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Pierrette remarque qu’avec Jésus, le poids des corps, le temps et l’espace sont ignorés par le même fol amour qui, donné à tous, est donné à chacun selon ce qu’il attend, ou entend. Le « miracle » s’adapte à chaque conscience.
Lire la suite sur la page de Pierrette
À propos de la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, Rosa commente : Encore une fois Jésus nous demande de travailler aux trésors spirituels et non matériels. Il nous demande de chercher le Père et de ne pas nous préoccuper de choses quotidiennes. C’est si facile d’oublier ce qui est primordial dans nos vies.
Lire la suite sur la page de Rosa
Jeanne nous revient avec un nouveau témoignage, sur le même sujet que Rosa :
Dans les grandes nuits de désespoir, j’ai bien vu que tu étais là pour moi, tout le temps, à chaque fois. Pourquoi est ce que ta douce et fidèle présence s’estompe-t-elle si vite dès qu’un objet, une situation ou un être vivant éclairé par le soleil du monde surgit? Pareillement à la douce lumière de la chandelle qui disparait dans la luminosité aveuglante du jour?
Lire la suite sur la page de Jeanne
Et enfin une nouvelle participante, Amandine, partage :
Ces parties ont résonné :
la mer, soulevée par un grand vent, était agitée.
Et jésus dit c’est moi, ne craignez point
et la barque, qui aussitôt se trouva au lieu où ils allaient.
Jésus est la barque qui mène d’une rive à l’autre, malgré l’agitation du mental qui soulève de grands vents.
Par jésus qui est lié au père, on reçoit cette nourriture, directement, éternellement.
Amandine
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Une vie agitée
Nous sommes en chemin vers l’autre monde, le royaume intérieur, balayés par les flots tumultueux de la vie matérielle, les responsabilités de toutes sortes, l’hyperactivité, le succès et les attraits mirobolants du plaisir vite goûté et remplacé. Nous vivons frénétiquement. Nous cherchons tout de même au travers cette vie encombrée de vanités un rocher solide, une parole durable, une Présence sûre.
Le Christ s’avance mais nous avons peur, peur du changement radical, peur de tout perdre, de perdre le lien avec ce monde qui nous tiraille et nous séduit. Mais Jésus nous dit : N’ayez pas peur. Recherchez la vie qui ne périt pas.
Dès que les apôtres reconnaissent Jésus, les voici rassurés, pacifiés et certains d’avoir choisi la bonne route malgré les vagues menaçantes. Tellement confiants désormais que leurs embarcations se trouve rendue à destination. Ils se rendent compte que le but de leur voyage est le Christ vivant, oui ils sont tout-à-coup rendus à bon port et cela fortifie leur foi en Dieu, Il sera toujours là.
Mais il ne faut pas chercher à l’extérieur, Dieu est en nous et il demande à grandir, c’est nous qui traînons de la patte derrière et avons souvent besoin de petits miracles pour nous regaillardir sur le chemin de la vérité.
Il faut qu’Il grandisse et que je diminue.
Pierre