(Saint-Jean-Baptiste, Illustration inspirée d’icônes)
Évangile selon Saint-Jean, premier chapitre, de 29 à 34
Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait vers lui, et il dit : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
C’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas, mais c’est afin qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau. »
Et Jean rendit témoignage en disant : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe, et demeurer sur lui.
Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint. ”
Et moi j’ai vu et je rends témoignage que celui-là est le Fils de Dieu. »
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COMMENTAIRES
« J’ai vu l’Esprit descendre et demeurer sur Lui. »
Aujourd’hui encore, il est possible de voir l’Esprit descendre sur nos frères et sœurs. À travers leurs paroles, leurs attitudes, leurs actions, l’Esprit, qui demeura sur Jésus, demeure en eux, en nous, et le projet, pour lequel Jésus a donné sa vie, s’accomplit. Même dans nos désirs.
Fernande
» Et moi j’ai vu et je rends témoignage que celui là est le Fils de Dieu » nous dit Jean
Comment ce fait-il que j’aie encore des doutes qui demeurent après une telle affirmation, La foi, …c’est mon manque de foi qui domine, c’est mon péché qui siphonne la parole de Jésus soutenue dans la bible, c’est pourtant écrit noir sur blanc, il y a peut être, de vouloir tout comprendre par moi même, je vois bien que mon QI a besoin d’un d’accompagnement quotidien. Père, au nom de ton Fils je veux et ça sans aucun doute proclamer la parole de Jean » Jésus, FILS de Dieu » amen…..
Mariette
En Vérité, En Vérité…
Je suis sourd, aveugle, muet et mort tant que je n’écoute pas, ne vois pas, ne parles pas ou ne me nourris pas la Parole,
Je suis sourd tant que je me distrais dans le bruit, car je n’entendrai pas son appel en moi.
Je suis aveugle tant que je ne je ne m’éclaire pas en lisant l’Évangile, car la Parole guide mes pas, mes actes mes pensées.
Je suis muet tant que je ne fais pas connaître mon Père, celui qui m’a créé, celui qui a tout tout créé.
Je suis mort tant que je ne me nourris pas de sa Parole qui est source de vie.
En vérité…
quand je crois, j’entends, je vois, je parle, et je suis vivant
j’entends son appel si je prends des moment de silences pour prier,
je vois sa lumière cas son Esprit-Saint m’éclaire et me guide
Je parle , je partage je fais connaître comme un disciple mon amour pour Dieu, mon Père.
je suis vivante, pleine de joie car je me nourris chaque jour a la source de vie, sa Parole.
Voilà ce que ce texte me dit,
Dany
Sans le témoignage de Jean : « voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » et « Et moi j’ai vu et je rends témoignage que celui-là est le Fils de Dieu » ; aurions-nous supporté que Jésus se dise lui-même « Fils de Dieu » ? Malgré ce témoignage nous savons à quel point ce fut difficile et à quel point cette difficulté demeure.
La joie de Jean c’est de nous montrer Jésus en s’effaçant lui-même, comme la joie de Jésus est de nous montrer le Père en mourant.
Qelle est la nôtre en tant qu’hommes, et en tant que personnes, joie secrète qui meurt au grand jour ?
Tête de linotte
Ce témoignage de Saint Jean-Baptiste est pour moi l’irruption réelle de l’Éternel sur la terre et dans le cœur des hommes. C’est une grande joie. Ce qui n’est pas de ce monde vient au monde; ce qui n’est pas soumis au temps entre dans le temps; Celui qui était inconnu se fait connaître : baptisé dans l’eau, Il baptise dans l’Esprit saint.
C’est l’achèvement radieux de l’œuvre de Jean le Baptiste.
Accueillir cet évangile et y adhérer c’est entrer dans l’espérance en sautant au-delà du raisonnable, c’est voir la colombe se poser sur Jésus nommé « agneau de Dieu » et » fils de Dieu »; c’est laisser ces noms résonner en nos cœurs et y prendre tout leur sens, c’est désirer les deux baptêmes
Pierrette
Quelle humilité! Quelle belle voie tu nous a préparée, Jean le baptiste !
Plutôt que de te laisser emporter par la jalousie du « pourquoi lui et pas moi ? », et/ou la tentation de ne pas annoncer Jésus, et reconnaître en lui le Fils de Dieu, tu as plongé tête première, et a fait entièrement tien ce rôle de celui qui prêche dans le désert, et invite à changer de vie.
Nous avons tant besoin d’être rassurés par un frère, par une sœur, et d’être invités à libérer de l’espace dans nos cœurs pour faire de la place au Seigneur !
Et pourtant nous sommes si nombreux à ne pas vouloir le reconnaître, et à vouloir donc à t’écarter et même t’éliminer, toi, ou tous ceux qui de nos jours, osent revêtir ton humilité et relayer ton invitation: que ce soit notre frère, notre sœur, ou même encore tout ce qui est plus laid, petit et vulnérable en soi.
Merci, Jean le Baptiste d’avoir osé proclamer: » Et moi j’ai vu et je rends témoignage que celui-là est le Fils de Dieu. », même si tu ne te sentais pas digne de délier la courroie de ses sandales.
Stp, donne-nous de pouvoir accepter de revêtir ton humilité, et de laisser s’aplanir nos routes pour accueillir et faire de la place à notre Seigneur.
Solane
Je suis touchée par le fait que Jean, par le don de l’humilité absolue, puisse témoigner de l’absolue grâce, que Jésus est le Fils de Dieu. Il s’agenouille devant un homme qu’il annonce comme l’agneau de Dieu. Mais il dit qu’il ne le connaissait pas, il a obéit à ce qui lui a demandé de baptiser dans l’eau pour devenir le témoin de Celui qui baptise par l’Esprit Saint. Je suis toujours émerveillée de voir que l’humilité d’un être humain, donne une dimension vivante à la Grandeur de Dieu. En fait, l’humilité de Jean dans ce passage-ci est ce qui me bouleverse. Il dit: « c’est afin qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau ». Dans ce passage, celui qui parle de l’Agneau de Dieu me parle de l’Agneau de Dieu par ce qu’il est. Son humilité nous permet de pressentir la beauté rayonnante de son Seigneur.
Il est donné sans limites, il est le témoin parfait du plus grand. Le » t’es moins » devant ce qui le plus grand.
Mariette-Renée
Agneau de Dieu… C’est celui qui donne sa vie pour nous donner Sa Vie… car nous étions morts, morts par ce péché qui en nous séparant de Dieu nous sépare aussi de cette Vie qui nous vient de Lui seul!
À cause de ce péché de mort, Jean nous est envoyé pour nous baptiser de cette eau qui lave ce que nous mettons entre Dieu et nous, nous préparant à la venue de Celui qui baptise de ce feu qui libère du péché originel, baptême de sang… sang de l’Agneau librement offert par amour.
Jésus est de toute éternité en Dieu, mais dans ce monde Il vient après Jean, après que Jean ait ouvert le chemin; alors Il passe devant – puisqu’avant il était – car c’est Celui-là qui souffle l’Esprit de Vie, de cet Esprit qui RESTE sur lui… alors qu’en chacun de nous Il ne fait que se poser par moments pour repartir l’instant d’après, Souffle dont on ne sait d’où Il vient ni où Il va…
En entrant librement dans notre mort, Jésus nous donne la possibilité d’entrer librement dans Sa Vie.
Michael
Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. L’humanité est marquée du sceau du péché d’Adam et Eve qui ont rompu l’alliance d’amour avec Dieu. Jean connaît bien la mentalité et la culture du peuple juif qui porte le poids du péché originel. Il sait ce que représente l’agneau dans l’imaginaire collectif du peuple. C’est pourquoi Jean nous présente Jésus non pas comme un guerrier de la lumière mais bien comme un agneau. Ce symbolisme dégage de la douceur, de la chaleur et de la tendresse. Jésus devient cette bonne chair à manger, cette nourriture qui donne VIE. Il est Celui qui enlève LE péché du monde. Celui qui nous ramène au Père malgré nos manquements à l’amour. Il est Celui qui nous fait communier à l’univers visible et invisible. Voici l’Agneau de Dieu qui est riche en miséricorde et plein d’amour, Celui qui nous sauve par la grâce. Voici l’Agneau de Dieu qui nous fait retrouver notre humanité, notre divinité. Nous n’avons pas besoin de sacrifices d’animaux ni de rituels pour expier nos péchés parce que Lui, Jésus, est Celui qui est allé jusqu’au bout de l’Amour pour nous révéler l’Amour de son Père, notre Père. Par Lui et en Lui nous avons reçu le pardon de nos péchés.
Jésus, Toi qui enlève le péché du monde
Prends pitié de nous.
Fais nous goûter à la joie du pardon.
Jésus, Toi l’Agneau immolé pour nos péchés
Donne-nous la paix du cœur et de l’esprit.
Fais nous communier à l’Amour de ton Père, notre Père.
Jésus, Toi l’Agneau si doux
Enveloppe-nous de ta douceur.
Fais-nous demeurer dans ton Amour.
Jésus, Toi qui donne la vie en abondance
Donne-nous la nourriture de l’âme
Qui nous élève à ton humanité et ta divinité.
Karine
Je reconnais encore une fois ici le caractère unique de la Parole des Évangiles, en ce sens que chaque phrase raconte et signifie en même temps un fait historique qui s’est déroulé dans le temps et l’espace, ainsi qu’une vérité universelle qui demeure pleinement effective peu importe le lieu et l’époque.
En six simples phrases, Jean le Baptiste témoigne du fait que Jésus Christ est bel et bien le Messie attendu, l’agneau de Dieu, le fils de Dieu. Il n’en faut pas plus. Et tout homme « intelligent », non au sens de la raison du monde mais bien de l’intelligence du cœur, n’en demandera pas plus pour accorder sa foi à cette Parole.
Jean-Baptiste est le témoin annoncé de la venue du Christ, de la même manière que le plus humble et clair de notre conscience annonce et prépare la venue de Jésus-Christ en chacun d’entre-nous.
En disant « Voici l’agneau de Dieu », Jean-Baptiste dit voici le plus tendre, le plus innocent et le plus donné de Dieu, voici en quoi le Tout-Puissant se sacrifie lui-même, livrant son cœur et sa propre vulnérabilité aux êtres humains qu’il a créé. Ce faisant, il révèle le chemin qui enlève le péché du monde, la voie qui guérit de la coupure d’avec Dieu et de la vie centrée sur nos propres intérêts, asservie par l’empire des peurs et désirs.
En ces quelques mots, il renverse des siècles d’imposture durant lesquels les être humains ont essayé d’imiter Dieu selon l’idée qu’il s’en faisait. Les êtres humains ne peuvent s’empêcher d’adorer sur terre le puissant, le fort, l’invulnérable, l’inaccessible, l’influent, le brillant, le riche, le renommé, le bien établi. Sans doute parce que Dieu est d’une certaine façon tout cela dans le royaume des Cieux. Les hommes ont naturellement tendance à idolâtrer le reflet des qualités divines manifestées sur terre.
Et dans le jeu de la révélation des anciens testaments, ce n’est sans doute pas pour rien que les hébreux subissent la domination et l’asservissement à un puissant dont ils voudraient se libérer, Pharaon dans un premier temps, et César par la suite, signifiant par là que le puissant sur terre n’est que trop rarement le protecteur des plus petits. Ce qui n’empêchait pas les hébreux d’attendre du Messie un puissant dans le monde, un libérateur, un protecteur, un roi. Ce qu’il a manifesté été, mais pas de la façon dont le peuple se l’imaginait.
Le Christ à vaincu le monde et la mort en s’offrant, et non en s’imposant et en dominant. Renversement : le Tout-Puissant n’apparaît plus comme celui qui est en mesure d’anéantir un peuple d’un seul claquement de doigt, mais bien comme celui qui ramène par amour les brebis égarées, fils prodigues et âmes emprisonnées en allant jusqu’à sacrifier le plus tendre de lui-même. Le péché est vaincu par le sacrifice et l’amour, et non par la force.
À deux reprises, Jean-Baptiste dit : « Et moi je ne le connaissais pas »
L’être humain, même dans le renoncement à lui-même, l’humilité complète et l’abnégation la plus parfaite, ne connaît pas encore l’agneau de Dieu, l’infinie tendresse de Dieu.
Chez les hébreux, Jean-Baptiste représente à la perfection l’aboutissement de la loi, la fleur de l’humanité obtenu après des siècles de pétrissement de la pâte humaine entre les deux mains de Dieu, celle de la rigueur et des commandements, et celle du pardon et de la miséricorde. Et pourtant cet homme libéré de l’emprise des peurs et désirs ne connaît pas encore fils de Dieu. Il a en quelque sorte retrouvé sa pureté de nouveau-né, lavé par les eaux du baptême. Il est mort à son ancienne vie de pêcheur, mais il n’a pas encore été libéré de la mort, en renaissant de l’Esprit-Saint.
En Jean-Baptiste, l’homme ancien s’efface progressivement pour faire toute la place à l’homme nouveau.
En ce sens l’homme nouveau, en la personne de Jésus-Christ, vient « après », à la suite de l’aboutissement de l’homme ancien représenté par Jean-Baptiste. Et pourtant, cette condition d’homme nouveau était déjà, avant la chute de l’humanité. Ce qui vient après dans le monde chuté était en fait déjà avant, lorsque que l’être humain ne s’était pas encore coupé de Dieu.
Quand Jean-Baptiste dit : « un homme vient après moi, qui est passé devant moi, parce qu’il était avant moi. », il dit vrai. Il signifie une vérité applicable à tous les plans, à un niveau historique, dans la dimension spirituelle, et en ce qui concerne le devenir de l’humanité.
Nénuphar