Celui qui m’a vu a vu le Père

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Illustration inspirée d’une mosaïque de la cathédrale de Cefalù en Sicile

Évangile selon Saint-Jean, chapitre 14, de 1 à 13

« Que votre cœur ne se trouble point! Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit; je vais vous  préparer une place.
Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez.
Et là où je vais, vous en savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment donc en saurions-nous le chemin? »
Jésus lui dit : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; nul ne vient au Père sinon par moi.
Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. »
Jésus lui répondit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe? Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père »?
Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même : le Père qui demeure en moi fait lui-même ses œuvres.  
Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais; et il en fera même de plus grandes, parce que je m’en vais au Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

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Commentaires

« Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jn 14, 8
Et Jésus de répondre : « Qui m’a vu a vu le Père. » O Jésus, tu es l’image visible de l’Invisible. Te regarder, c’est voir son visage;  te contemple, c’est vivre l’intimité de sa  présence; t’écouter, c’est entendre sa voix. Et au cœur de cette communion, c’est t’entendre me dire : « Ce jour-là, vous comprendrez que je suis en mon Père et vous en moi et moi en vous. » Seigneur, que vienne ce jour où je comprendrai que la source est au dedans.

Fernande

« Dans la maison du Père, il y a de nombreuses demeures », Seigneur il y a longtemps que je me demande dans quelle demeure vas-tu me placer puisqu’il y en a plusieurs? Et peut être, où vais-je me placer selon la démarche de ma vie.  Commencerais-je par la demeure du pardon qui mènerait à la réconciliation, ensuite aller à la demeure du détachement pour ne voir que ta présence, continuer vers la demeure de la fidélité qui m’amènera vers le Père, habiter la demeure de la croissance de ton amour qui sera l’ultime chemin dont je ne connais pas encore la route? Jésus, tu dis que tu demeures en ton Père et que lui demeure en toi, voilà mon chemin. Seigneur il n’y a plus de place dans ma demeure terrestre sinon que pour la joie d’être l’enfant du Père…

Mariette

« Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez.
Et là où je vais, vous en savez le chemin. »  Ça fait du bien, si bien!!! Se sentir aimée, protégée, comme si nous étions un bébé dans les bras de sa mère. Et nous sommes dans les bras de notre mère, sauf que nous sommes trop occupés avec notre mental pour nous rendre compte.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais. »
Donc, si nous croyons en Jésus, nous aussi œuvrerons comme lui, donc nous avons aussi le Père dans nous. Merci mon Dieu!

Rosa

Dieu, personne ne l’a vu. Il est Esprit. L’incarnation de Jésus nous révèle un Père aimant et miséricordieux.  Jésus nous dit : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; nul ne vient au Père sinon par moi. Celui qui m’a vu a vu le Père. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi. » Les chercheurs de Dieu ont à taire le bruit sonore de l’intellect pour rentrer dans le silence du cœur et dire en toute humilité comme Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Restez dans l’attente de Celui qui vient se révéler et n’ayez pas peur du silence qui vous fera  goûter au plus profond de vous-même Son amour et Sa paix incommensurable.

Karine

« Que votre cœur ne se trouble point! Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 
je vais vous  préparer une place. » Merci Seigneur de nous préparer une place, de nous montrer le Chemin. D’être ce chemin, la Vérité et la Vie. Si souvent, nous l’oublions, ou nous ne voulons pas y croire… et nous sommes engloutis par le stress, l’anxiété, la peur, en fait, tout ce qui trouble la paix du cœur.

Ça me touche tellement ce matin de lire, de t’ « entendre » me dire que tu reviendras, que tu nous prendras avec toi, pour que nous demeurions avec toi. Ouf, c’est si bon de relire, comme une lettre d’amour, que tu fais vraiment tout pour nous garder près de toi ! Donne-moi, donne-nous la grâce de la foi, Seigneur. Pour que nous puissions rester près de toi, accomplir tes œuvres, et porter ta présence à tous ceux et celles qui croisent notre route.

Solane

Tout ce que dit Jésus est vérité, je ne peux donc pas le mettre en doute. Or, voici ce qu’Il affirme avant de s’en aller : « Là où je vais, vous en savez le chemin ». Oui, je me souviens, le Père a dit : voici mon fils, suivez-le, écoutez-le; et Jésus lui-même a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». À moi de l’aimer et le suivre au plus près pour ne pas m’égarer.

« Si vous me connaissez vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu ».
Si je ne connais pas le Père, aurais-je suivi Jésus en dormant ? Sans le voir et surtout sans le croire ? Sans l’aimer ?

« Je suis dans le Père et le Père est en moi. Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais; et il en fera même de plus grandes, parce que je m’en vais au Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le fils ». Il s’agit maintenant du futur, notre acte de foi est pleinement sollicité, la tentation du doute et la folie de demander sans passer par Jésus, le Christ, sont éclairées, mises en évidence.

Sans le feu de la foi, la vérité et l’amour demeurent voilés.

Pierrette

Ce qi me frappe, depuis que tous ensemble nous avons amorcé cette écoute hebdomadaire de passages de l’Évangile, c’est que dans presque chaque extrait, nous retrouvons l’ensemble du message évangélique.

Ici, Jésus réaffirme avec force « Je suis dans le Père, et le Père est en moi », et « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Quoi dire d’autre? Tout est dit.

Est-ce que je crois Jésus, acceptant dès lors de l’embrasser tout entier, ou est-ce que je doute, allant inévitablement jusqu’à suggérer qu’il est un imposteur. Il n’y a pas de mi-chemin. Soit il dit la vérité, soit il ne la dit pas.

S’il dit la vérité et que je sous entends par mes pensées, paroles et actes qu’il ne la dit pas irrémédiablement, qu’il faut « en prendre et en laisser », alors je fais de lui un menteur. Et, encore plus grave, je fais du Père un menteur, car comme le dit Jésus, « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même : le Père qui demeure en moi fait lui-même ses œuvres. »

Tout réside en fin de compte dans la façon dont j’entends la parole. Si au plus simple, je l’entends avec mon cœur d’enfant et que je la crois entièrement, je m’élance dans les bras de Jésus sans me poser de questions. Béni soit celui qui vit cette grâce de se retrouver dans les bras du Sauveur!

Mais si j’écoute la parole avec ma raison et que j’analyse sa parole, puis-je véritablement croire en un être humain qui prétend que celui qui l’a vu a vu le Père? Comment le Père, qui est au-delà de toutes formes, qui comprend en lui toutes les formes, pourrait se laisser voir dans une seule forme, que celle-ci soit humaine, animale ou autre?

Et comment le Père, dans l’immensité de son amour et de sa miséricorde, pourrait être sélectif et conditionnel au point de n’accorder ses grâces qu’à un seul peuple et de ne donner accès à la vie éternelle qu’aux familiers de son fils bien-aimé? Voilà comment la raison tend à vouloir fonctionner devant une parole comme celle du Messie lorsqu’il affirme : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; nul ne vient au Père sinon par moi. »

C’est sans doute pour ces petites oreilles étroites de la raison que Jésus nous rappelle « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ». Quelle parole incontournable!

Le Christ ne parle pas du monde tel que nous le connaissons extérieurement, il ne parle pas directement aux citoyens du monde selon la raison de ce monde. Mais il vient effectivement en ce monde, bien incarné selon les apparences du monde visible, parler d’une dimension qui échappe à ce monde égaré, celui-ci ayant perdu la trace de ses origines.

La parole « Je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez » prend dès lors tout son sens.

Nénuphar

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; nul ne vient au Père sinon par moi. »

Pour tous les petits sarments que nous sommes, le seul chemin, la seule vérité et la seule vie possible, c’est de faire partie de Lui, La Vigne… car nous ne vivons véritablement que de Sa Vie.

Cela parait simple, mais dans les faits, il semble parfois si difficile de s’y brancher concrètement. Or un sarment ne peut être branché seulement en théorie… parce qu’alors il se dessèche.

Alors comment se remembrer réellement en Jésus… et ainsi pouvoir porter ses fruits et faire ses œuvres?

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais… »

Évidemment, « croire » en Lui en théorie ne suffit pas à faire ses œuvres… mais « croire » en Lui, en pratique et en vérité, c’est faire acte de foi, de confiance inconditionnelle en remettant tout entre ses mains sans cesse, en adhérant à Lui concrètement par les sacrements, mais aussi en obéissant à ses demandes répétées de  veiller et de prier…

Car comment mettre en pratique le « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »… si ce n’est en se branchant solidement à Son Amour?

« …et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. »

Demander en Son Nom, c’est justement adhérer en Sa Vie, en Son Corps, en Son Amour, c’est demander en Lui, par Lui et avec Lui… afin que Lui-même puisse aimer au travers de nous, œuvrer en chacun de nous, par nous, avec nous et pour nous.

Michaël

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