Marie à la rencontre d’Élisabeth

Petit montage inspiré d’un vitrail de la cathédrale Notre Dame à Laon, en France

UNE VISITE ET LA RENCONTRE DES VENTRES : Luc 1, 39-56

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc – Chapitre 17

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,

47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.

49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris



Commentaire de l’Évangile


Par Daniel Cadrin, o.p.

Le commentaire qui suit a paru dans la chronique Marie des Écritures de la revue Notre-Dame-du-Cap, mai 2022, p.14, sous le titre : Notre-Dame des Rencontres.

« Le dernier jour du mois de mai, c’est la fête de la Visitation. Marie se déplace pour rendre visite à sa cousine Élisabeth. Cette visite nous fait entrer dans le mystère d’une rencontre, ou plutôt de plusieurs rencontres.

Marie, femme en mouvement

C’est d’abord la rencontre de deux femmes, heureuses de se revoir. Mais c’est aussi une rencontre des entrailles, de deux vies à venir, celles de Jésus et Jean-Baptiste, car ces deux femmes sont enceintes. Et c’est une rencontre entre deux âges de la vie : l’une est une jeune fille et l’autre une femme âgée, rencontre inter-générationnelle de la jeunesse et de la vieillesse, pour que l’histoire de la visite de Dieu parmi nous se poursuive. C’est en même temps la rencontre de deux Alliances : l’Ancienne Alliance, dont Élizabeth et Jean-Baptiste sont les témoins ultimes, et la Nouvelle Alliance, avec Marie et Jésus qui viennent réaliser la promesse.

Ce récit de la visitation commence sur la route. Après que Marie ait dit oui (Je suis la servante du Seigneur) à l’Annonciation, elle se met en marche, et en hâte, vers la maison d’Élisabeth. Pour aller vers une autre personne porteuse de vie, pour lui être présente et la soutenir. Elle va y demeurer trois mois : ce n’est pas une courte visite de courtoisie. Et à la fin, elle reprend la route. 

Marie, femme des Béatitudes

Comme l’Esprit fut présent pour la jeune Marie à l’Annonciation, l’Esprit habite aussi l’aînée Élisabeth. Elle parle en prophétesse : elle qualifie Marie de Bienheureuse et elle annonce la présence du Seigneur dans ses entrailles. La mère, Élizabeth, inaugure la vocation prophétique de son fils, Jean-Baptiste, qui annoncera le Messie qui vient. Marie répond à Élisabeth par cette magnifique prière du Magnificat. Elle exprime son bonheur pour des motifs personnels et ensuite elle élargit sa prière à tout le peuple. Elle rend grâce pour la bonté de Dieu de génération en génération, avec une attention toute particulière aux humbles, aux affamés et aux pauvres. Sa prière est joyeuse et vigoureuse. C’est vraiment une femme des Béatitudes.

La visitation est un récit d’espérance. Pour vivifier l’espérance, rien de mieux qu’une visite et une vie nouvelle. Récemment, quelle visite ai-je faite ou reçue, et qui fut source de soutien, de joie? Le présent peut être porteur d’avenir. Aujourd’hui, par-delà nos fatigues et notre enfermement dans l’immédiat, comment pourrions-nous transmettre le goût de vivre et l’espoir du futur, de génération en génération?

Sainte Marie, Notre-Dame des Rencontres, aide-nous à reconnaître autour de nous les signes de vie, qui raniment l’espérance. Apprend-moi, entre route et maison, à me déplacer pour aller vers les autres, pour donner et recevoir un peu de bonheur. Amen. »

Images

Les images de la Visitation sont nombreuses, à travers les diverses époques. Du 5e siècle jusqu’à aujourd’hui, on trouve une variété d’œuvres portant sur cette visite : mosaïques, fresques, enluminures, sculptures, icones, peintures, vitraux, … Ce fut particulièrement développé au Moyen Âge et à la Renaissance. Avec la diffusion du Rosaire, de ses mystères et de ses confréries, aux 15e-16e siècles, la Visitation s’est aussi retrouvée dans des ensembles iconographiques.

Marie et Élisabeth sont évidemment les deux figures principales. Physiquement, leur différence d’âge ainsi que leur condition enceinte peuvent être soulignées. Elles sont habituellement proches l’une de l’autre, dans des gestes d’accueil et d’affection. Souvent, d’autres personnes sont incluses : des servantes ou compagnes, leurs époux (Joseph et Zacharie), des anges, et parfois Dieu lui-même.

Dans la mise en images de ce récit, une tradition originale est de montrer aussi les deux enfants à naître, Jésus et Jean-Baptiste : soit dans le ventre de leur mère ou devant celui-ci, pour indiquer leur présence et leur rencontre. Et ces deux êtres à venir, comme leurs mères, sont déjà en interaction l’un avec l’autre. Accueillant Marie, Élisabeth s’écrie (1,44) : Voici que l’enfant a tressailli en mon sein. La rencontre des entrailles ou des ventres est ainsi exprimée. Mais ce Jésus et ce Jean-Baptiste ont l’air d’enfants plutôt que de bébés; et parfois ils ressemblent en fait à des adultes en petit. Jean-Baptiste rend hommage à Jésus.

Cette tradition, qu’on trouve en Orient et en Occident, a été peu reprise dans les derniers siècles. Peut-être ce style d’images était-il trop choquant pour les sensibilités classique et baroque (17e–18e), puis romantique et contemporaine (19e–20e). De plus, contrairement aux idées reçues, c’est après le Moyen Âge, dans l’ère dite moderne, qu’un contrôle plus strict des images s’est mis en place dans l’Église.

Le lieu de la Visitation peut être minimal, avec quelques traces d’édifices pour indiquer une habitation. Ou bien paysages, routes et habitats situent davantage la rencontre de Marie et Élisabeth. En certains cas, l’environnement est très développé, avec maisons et places, habitants et activités, offrant ainsi une actualisation du récit dans le milieu de l’époque.

Sur ces images, un ouvrage intéressant et fouillé est celui d’Anne-Marie Velu : La Visitation dans l’art. Orient et Occident. Ve – XVIe siècle, Cerf, Paris, 2012. Étonnamment, c’est le premier ouvrage sur ce sujet, alors que les images de l’Annonciation et de la Nativité ont suscité de nombreuses études.

Parmi la multitude d’œuvres, en voici quelques unes, un peu plus nombreuses que d’habitude, dont certaines sont au Canada.

  1. Mosaïque, c.540-555, abside, Basilique Saint-Maur, Poreč, Croatie. Les mosaïques de style byzantin de cette église antique, remarquablement conservée, portent sur le Christ, la Vierge Marie, et les saints locaux. Celle-ci est à côté de l’Annonciation. Marie et Élisabeth, très bien habillées, sont enceintes et nimbées. Elle se saluent. Une jeune figure à droite ouvre un rideau pour assister à la scène. Est-ce toi, lectrice ou lecteur, qui veut regarder avec curiosité et attention ces images d’une rencontre?
  1. Heinrich de Constance, sculpture, c.1310-1320, Metropolitan Museum of Art, New York, États-Unis. Cette œuvre a été réalisée pour le monastère des dominicaines de Saint-Katharinental, au Lac Constance en Suisse, un centre important du renouveau spirituel et lié au frère Johan Eckhart. Haute de 59 cm, elle est faite de bois de noyer, de cristal de roche et de métal argenté. Marie et Élisabeth se tiennent la main avec affection. Marie, à gauche, tournée vers nous, porte une couronne. Les deux sont élégamment vêtues, avec un manteau brodé. Dans les formes ovales sur leur poitrine, se trouvaient des images des deux enfants, se regardant. L’œuvre exprime la joie de la rencontre.
  1. Fresque, 14e siècle, nef, Église Sainte-Croix, Pelendri, Chypre. Cette petite église est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle contient des fresques du 12e au 16e siècles. Celle-ci a été faite avant 1375. Marie et Élisabeth s’enlacent. L’enfant Jésus, avec un nimbe cruciforme, est assis et bénit Jean-Baptiste; lui aussi nimbé, il s’incline devant Jésus. Les deux sont nus et ont l’air de petits hommes. Édifices et paysage encadrent la scène. Ce style d’images de dévotion est populaire aux 14e et 15e siècles.
  1. Maître Avag, miniature, 1330-1337, Tetraévangile, folio 157v, Institut Matenadaran, Erevan, Arménie. La grande tradition arménienne d’enluminures est marquée par l’art byzantin mais elle a ses traits propres. Le peintre Avag, formé au monastère de Gladzor, a circulé en Cilicie et en Perse. Dans ce manuscrit des quatre évangiles, il montre les deux femmes qui se regardent et s’embrassent; leurs manteaux et leurs nimbes les rapprochent. Dans les médaillons sur leurs ventres, on voit non les deux enfants, comme en plusieurs œuvres de l’époque, mais les visages de Jésus et Jean-Baptiste, nimbés.
  1. Giovanni da Fiesole (Fra Angelico), prédelle, retable de l’Annonciation, c.1432-1434, Museo Diocesano, Cortona, Italie. Cette Visitation est une des six scènes de la prédelle. Cette œuvre du dominicain, patron des artistes, date d’avant les fresques de San Marco. Le paysage dit bien le déplacement, de la route à la maison, avec une montée qui demande effort. Marie et Élisabeth ont chacune une compagne. Cela dit le sens social des sociétés plus anciennes, par rapport au monde moderne des individus. Voici une femme plus jeune et l’autre plus âgée. Le vêtement d’Élisabeth, enceinte de six mois, est plus ample. Cette vue est le premier paysage identifiable dans l’art italien : la vallée de Chiana, la ville de Castigiano Florentina, et la tour de Monterchi, dans l’été toscan.
  1. Konrad Witz, c.1444, panneau (détail), Gemäldegalerie, Berlin, Allemagne. Cet artiste allemand a vécu à Bâle en Suisse. Il se situe à la frontière du gothique et de l’art nouveau. Cette Visitation fait partie d’une œuvre sur panneau de bois, Le Conseil de la Rédemption, qui montre la Trinité, Père, Fils et Esprit, sur un large trône, en discussion. Les deux femmes sont à droite de ce trône. Elles sont visiblement enceintes et proches l’une de l’autre; leurs mains sont expressives. Elles sont contrastées par leur âge et les couleurs de leur vêtement. Les enfants Jésus et Jean-Baptiste sont tous deux nimbés et nus; Jésus est assis et Jean est à genoux, rendant déjà hommage au Messie.
  1. Vittore Carpaccio, 1504-1506, Palais Ca’ d’Oro, Venise, Italie. Ce peintre fut actif à Venise, au moment de la prospérité et de la gloire de la ville. Cette œuvre fait partie d’une série de six scènes de la vie de Marie, faites pour l’École de Sainte-Marie des Albanais à Venise et maintenant dispersées. Carpacio insiste sur l’architecture, comme cette œuvre le montre clairement! Les deux femmes, au centre, se rencontrent et se donnent l’accolade; leurs époux Joseph et Zacharie ne sont pas loin, chacun avec son bâton. La beauté et la précision des édifices, les activités et vêtements des passants, nous parlent du début du 16e siècle à Venise, mais en intégrant des éléments du Proche-Orient : les turbans, les tours de style minaret, les tapis aux balcons, les palmiers. Plusieurs animaux et oiseaux sont présents, qui ont une portée symbolique. L’ensemble est complexe et intéressant.
  1. Jacopo Carucci (Pontormo), 1528-1529, Église Saints-Michel-et-François, Carmignano, Italie. Ce peintre venant de Pontormo a passé sa vie à Florence, où il fut une figure majeure du courant maniériste, marqué par Raphael et Michel-Ange et se distanciant du naturalisme. Les effets et émotions, les distorsions et lignes courbes sont valorisés. À Marie et Élisabeth vues de profil, se joignent deux figures féminines qui regardent en face. Aux deux femmes en mouvement de rencontre, presque dansant, se posent en contraste les deux autres plus hiératiques, mais en continuité par les âges. Les couleurs sont vives et chatoyantes. À gauche, assis, deux hommes en miniatures; au fond (il faut une loupe!), la tête d’un âne (Za 9,9). Le tout offre une œuvre originale et surprenante.
  1. Pierre Mignard, 1660, Chapelle de la Visitation, Monastère des Visitandines, Caen, France. Cette œuvre a été faite pour les Visitandines d’Orléans ; elle se trouve à Caen depuis 1985. L’Ordre de la Visitation, fondé en 1610 à Annecy par saint François de Sales et sainte Jeanne Chantal, a connu un grand rayonnement; dès ses débuts, il accueille les femmes de toute condition. Pierre, frère du peintre Nicolas Mignard et ami de Molière, s’inscrit dans le courant classique du 17e français. Élisabeth, visiblement plus âgée, accueille joyeusement Marie sur le perron de la maison. Zacharie et Joseph sont à leur côté, ce dernier s’adressant à un jeune couple. Des anges au-dessus portent sur un phylactère le début du Magnificat de Marie.
  1. Noël-Nicolas Coypel, c.1710-15, Église Notre-Dame-de-la-Visitation, Champlain, Canada. Cette église actuelle, qui date de 1879, est la quatrième de ce village québécois du 17e siècle. La peinture provient de la deuxième église (1699-1802). Venue de France, elle y fut installée vers 1714-1717. Son auteur est un peintre français, de style baroque, qui vient d’une famille d’artistes liée à la Cour Royale. Il a fait des œuvres mythologiques et bibliques. Les deux femmes sont assises et échangent entre elles, Marie étant un peu plus élevée; de même les époux, dont l’un pointe du doigt vers le ciel. Au-dessus, Dieu le Père entouré d’angelots; en bas, aux pieds de Marie, un agneau avec une croix. Colonnes, arbres et nuées encadrent la scène.
  1. Auteur inconnu, 18e siècle, Église de la Visitation, Montréal, Canada. Cette église de 1751 est la plus ancienne de Montréal; la Visitation est la fête patronale du diocèse, le 31 mai. La tableau, apporté de France, y fut mis en 1756. Il est une copie, ou plutôt inspiré, de celui de Pierre Mignard (cf. 9). On y trouve des éléments semblables, comme l’accueil, les époux, les anges, mais avec des variantes : les vêtements différents, les expressions des femmes et des époux, les anges vers la gauche, etc. L’œuvre porte une dimension méditative.
  1. Gertrude Crête, 2000, encres acryliques sur papier, site interbible.org, Société Expo-Bible du Québec, Canada. Cette artiste québécoise, une Sœur de l’Assomption de la Sainte Vierge (sasv), est décédée en 2012, à l’âge de 97 ans. Elle a été active en plusieurs domaines : aquarelles, peintures, illustrations, verrières. Elle a réalisé une série, dont celle-ci fait partie : Les femmes de la Bible, porteuses du divin. Élisabeth accueille Marie sur le seuil de la maison. Les deux femmes se regardent avec joie. Les plantes et les oiseaux soulignent cette note joyeuse de la rencontre.
  1. Arcabas, 2002, Palais archiépiscopal de Malines, Bruxelles, Belgique. Voici une très belle œuvre de ce grand artiste français, de son nom Jean-Marie Pirot, décédé en 2018 à 91 ans. Marie et Élisabeth se regardent et s’accueillent tendrement. Zacharie, encadré du côté gauche, sert de témoin; nous pouvons nous joindre à lui. Au lieu des deux enfants, Arcabas a mis deux croix ; cette croix est aussi une signature fréquente dans ses œuvres. De l’élan, des couleurs et des figures qui habitent cette Visitation, se dégagent à la fois une légèreté et une profondeur invitant à l’intériorité.
  1. Mary Southard, c.2004, (Visitation©Mary Southard, http://www.ministryofthearts.org. Used with permission), États-Unis. L’artiste est une religieuse de la Congrégation de Saint-Joseph (CSJ). Originaire du Wisconsin, elle vit à Lagrange Park dans l’Illinois. Elle y a co-fondé un Centre de spiritualité écologique. Marie et Élisabeth sont unies par les couleurs, rouge et or, et le mouvement des cercles; leurs mains se rapprochent l’une de l’autre. Au centre, joignant les deux femmes enceintes, émerge une coupe, en blanc, comme une offrande. Au fond, une figure féminine, mystérieuse : celle de Sara ou de la Sagesse? Voici une œuvre animée et inspirante.
  1. Brigid Marlin, 2005, Prieuré bénédictin du Christ-Roi, Tororo, Ouganda. Originaire de Washington, cette artiste a poursuivi des études en art à plusieurs endroits, dont Vienne, Paris et Montréal. Elle s’est installée en Angleterre. Marquée par l’art de la Renaissance, elle a aussi réalisé plusieurs œuvres futuristes et très imaginatives. Cette Visitation s’inscrit dans une série sur les Mystères du Rosaire (cf. site brigidmarlin.com) entre l’Annonciation et la Nativité. Elle reprend les figures du 15e siècle, avec la rencontre des entrailles. Jean Baptiste tressaille dans le sein d’Élisabeth; mais au lieu de Jésus en Marie, nous avons une lumière rayonnante, comme un ostensoir. L’arbre derrière Élisabeth, plus âgée, est rempli de fruits; celui de la jeune Marie est plein de fleurs. Les oiseaux et la lumière chantent la joie. C’est celle des rencontres …

Daniel Cadrin, o.p.


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