Un nouveau passage des Évangiles à entendre et à commenter
(Une autre illustration réalisée à l’intention des enfants afin de les faire participer plus directement au sens de la parole. Imprimer le dessin à colorier à la fin de l’article.)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 13,33-37.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment.
Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
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COMMENTAIRES
Le MOMENT, de chaque instant, où discrètement, Seigneur, tu m’invites à être porteur de ton amour pour les autres.
Oui, VEILLER, pour entendre ton invitation à faire de mes paroles, de mes attitudes, de mes actions des étincelles de lumière où passe ton amour pour le bonheur de l’humanité.
Fernande
Merci, Seigneur, de nous inviter à veiller… je crois que j’ai aussi d’abord besoin de me ré-veiller, pour chaque jour être vivante et remplie de gratitude! J’ai tant besoin d’être pleinement consciente de Ta présence en chaque être, en toute circonstance, et de sentir l’urgence d’offrir Tes mains, ton Amour, Ta présence, Ton écoute, Ton soutien, Ta parole qui réconforte et réchauffe le coeur !
Et stp Seigneur, aide-moi à veiller, et garder en moi Ta flamme allumée.
Solane
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À quatre reprises Jésus invite, recommande, enjoint, ordonne: « Veillez! »
C’est bien à nous tous qu’il s’adresse:
« Car vous ne savez pas… »
« Il est comme un homme parti en voyage… »
« Il a fixé à chacun son travail… »
« Il peut arriver à l’improviste… »
C’est au portier de l’histoire toutefois que Jésus assigne la tâche de veiller pour ne pas que le Maître en rentrant, trouve tout son monde endormi.
Car l’enjeu ici est clair pour qui accueille sa Parole en disciple:
soit je m’anesthésie, soit je vis consciemment en mode « veille » jusqu’à son retour, portierE de ceux qu’Il m’a confiés…
Avec quel mode d’emploi?
Au jour le jour, des signes de Sa Présence à décrypter. Ils sont partout, nous convoquant à vivre en « éveillés ».
Marie-Hélène
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« Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. »
À chacun de nous, le Seigneur, par son Saint-Esprit, a donné des dons et charismes pour aller moissonner où il nous le demande. Comme on doit toujours être prêt, veiller, à son éventuel retour, nous avons tous chacun une mission par ces dons et charismes pour éveiller ceux qui sont encore endormis, pas encore prêts pour ce retour du Seigneur dans la gloire. Ceci se fera avec chacun nos talents, soit par notre témoignage, la musique, l’accueil, l’écoute, l’enseignement ou toute autre force qui a été mis en nous pour la réalisation de l’œuvre du Seigneur.
Michel
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« Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. »
Quel est ce maître que nous attendons, qu’est-ce que nous attendons de Lui? Est-ce qu’on attend un maître fouettard, ou est-ce qu’on attend notre Seigneur et Maître, notre Seigneur tout Amour, celui qui viens combler nos cœurs.
Suite à ce que je viens d’écrire encore me vient une autre question de motivation à l’attente:
Qu’est-ce qu’on attend de Lui? Et un autre verset est alors monté en moi en réponse: « Nous attendons notre vie du Seigneur. »
Suite encore à ce que je viens d’écrire une autre chose me vient au travers de ce qui nous est donné de vivre, et qui peut-être nous ennuie, et si nous y veillions spécialement pour voir ce que Dieu veut nous y offrir?
Sylvie
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« Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment »
C’est vrai qu’on ne sait pas quand viendra le moment… de bonnes choses ou de moins bonnes. Comme quand les jeunes filles attendaient d’être invitées à la noce, et que la moitié d’entre elles n’ont pu entrer ayant manqué d’huile pour leur lampe, comme quand la maladie arrive elle aussi sans aviser. Il faut toujours être prêt, car si on l’est on peut se reposer en paix en attendant sans être préoccupé de ce qu’il manque à préparer (ou simplement accepter les conséquences à l’avance).
Rosa
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» QUE VA-T’IL ME RESTER EN QUITTANT LA MAISON? »
À la fin du mois d’août j’ai eu la grâce de veiller et d’assister ma sœur à quitter sa maison, ce fut un grand moment pour saisir la profondeur d’une vie nouvelle qui venait au devant d’elle. Je voulais la rassurer durant son agonie en lui tenant la main, voir même pousser sur son âme pour la libérer de ce corps sans souvenir apparent. Le doute a frappé à la porte de mes convictions, eh si…. l’angoisse de cette séparation m’a rejoint à la récitation du « Je vous salue Marie, » …maintenant et à l’heure de ma mort. » On y était Seigneur, et tu l’as dis : « veillez car vous ne savez l’heure ». Le soir ou à minuit, à 86 ans, elle était au soir de sa vie. Seigneur, tiens-moi éveillée par le travail que tu me confies tous les jours. Moi aussi je vois la « brunante » se rapprocher lentement de ma maison et par conséquent je me prépare, « remarque qu’il n’y a rien qui presse « , à entrer dans Ta maison d’amour, de paix et de joie…
Mariette
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Seigneur,
Merci de cette confiance que Tu me m’offres, quel honneur, quel cadeau sacré.
Aide-moi s’il Te plait maintenant à veiller par la joie, plutôt que dans la tristesse; par l’amour plutôt que dans la frustration; par la totale guérison du deuil plutôt que dans la dépression. Que cette lumière de cette chandelle m’inspire l’impulsion de vie, et aussi m’indique dans quel sens marcher… à chaque instant. Puis, que la persévérance, par la conviction de cette demande de veiller que Tu me fais, me vienne de façon constante. Je sais que Tu m’accueilles toute entière, c’est ce qui me permet de plus rapidement revenir à ce geste que Tu me demandes, bien que par moment je suis affligée en m’éloignant de ce bonheur que de Te suivre. Debout, je veille, à tes côtés. Pour cela, je T’en rends grâce Seigneur. Je demande et je crée de veiller dans le silence de Ta présence.
Patricia
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« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » C’est vrai Seigneur, tellement vrai que sans veille il n’y a ni présence, ni communion. Mais c’est tellement difficile à mettre en œuvre!
Si quelqu’un doute des forces adverses mobilisées par le Prince de ce monde, qu’il essaie sincèrement de veiller, et il verra qu’une armée de pensées et de distractions tentera de se mettre dans le chemin de la veille et de la communion avec la Présence aimée.
C’est là qu’on comprend mieux la raison d’être de l’ensemble des moyens mis en œuvre par les personnes qui cherchent à se consacrer à cette veille, à commencer par les moines. De même qu’un artiste consacre toute sa vie à son art pour que celui-ci puisse pleinement fleurir, certains orants et orantes offrent la totalité de leur existence pour ré-ouvrir les chemins de la veille dans un monde qui en a presque perdu les clés et la pratique. Nous leur en sommes toutes et tous profondément redevables. Sans ces veilleuses et veilleurs qui s’acharnent à garder la flamme de la veille allumée au cœur de la nuit spirituelle, nous serions sans doute entièrement réduits à l’état de somnambules morts-vivant en asphyxie de souffle et de présence.
Nénuphar
Qui peut veiller s’il n’est pas enflammé par l’amour de Celui qu’il attend ?
Ces versets suscitent en moi une demeure pleine de joie, dans laquelle chaque serviteur reçoit de son maître la tâche exacte pour laquelle il est qualifié, la tâche qui donne satisfaction à « tout son être ». Quand le maître est là, les serviteurs, appuyés sur sa présence ordonnatrice et bienveillante, vivent sans inquiétude : Il est là.
Lorsque le maître s’absente de cette maison, chacun se souvient de Lui et répond seul de sa tâche en attendant son retour qui sera « jour de fête ». Dans cette maison, pas un seul serviteur n’a peur du retour du maître. Chacun veille avec amour sur ce qui lui est confié et le jour où le portier s’écrie « Il est là », pas un seul serviteur ne s’est endormi, tous accourent au-devant de lui pour l’accueillir, l’honorer et lui offrir, débordants de joie, ce qu’ils ont de plus précieux.
Soyons de cette maison et nous veillerons sans peine. Pas moyen de faire autrement que de veiller lorsqu’on attend l’Aimé, lorsque l’on vit sous l’impératif: « Je veux être là quand Il arrive ».
Ou soyons cette maisonnée toute entière, toujours attentive aux allées et venues de l’Esprit Saint, celui qui souffle où, quand, et comme Il veut.
Pierrette
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Veillez, en Marc 13, 33-37
Veiller en attendant qu’il vienne. Bien que ces textes d’allure apocalyptique me paraissent toujours un peu difficiles à situer à notre époque, je sens bien qu’il y a là un appel à ne pas négliger. Appel à une vigilance qui n’est pas tellement ou pas seulement d’ordre moral, pour ne pas entrer en tentation, pour ne pas se laisser emporter par des passions grossières, mais un appel à veiller sur mon cœur, un cœur exposé à la distraction, à l’appétit de vivre au détriment de l’autre, au besoin de s’affirmer, etc…. Pendant ce temps-là, je suis en état de veille mais surtout pour mon intérêt personnel, et je suis loin du Christ et de son Esprit.
Comment et sur quoi veiller alors?
Quand j’ai entendu le message du prophète Ézéchiel, à la fête du Christ Roi, j’ai mieux compris cet appel à veiller : « Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer de tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d’obscurité. » (Ézéchiel, 3, 12)
Veiller comme un berger suppose un amour capable de faire passer la vie de l’autre avant la mienne, quel qu’en soit le prix. Cela m’expose à marcher sur des sentiers inconnus pour le rejoindre, pour créer un espace de compréhension mutuelle, de réciprocité. C’est souvent porter l’inquiétude et prendre patience lorsque l’autre s’est égaré sur des chemins qui me semblent erronés…, par exemple, attendre que son enfant revienne alors qu’il s’est enrôlé comme soldat, voire comme djihadiste. Veiller sur le monde plein de conflits sur lesquels nous n’avons apparemment aucun pouvoir, et le porter en soi comme on porte le souci d’une famille bien-aimée exposée à la douleur d’une déchirure.
Pour veiller ainsi à ta manière, toi Jésus, le bon Pasteur, j’ai grand besoin de me disposer à dépasser mes propres limites, mon sentiment d’incapacité, mon égoïsme, mon seuil de tolérance. Je te prie de m’aider à ne pas renoncer à veiller, parce que ce serait trop exigeant, parce que cela me demanderait trop de renoncement. Fais-moi surtout communier à ton zèle pour aller à la recherche de tous ceux et celles que tu m’invites à porter avec toi, dans la joie et la bienveillance, comme un berger porte la brebis retrouvée sur ses épaules.
Gisèle
« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Et ce qu’Il nous dit là, à tous, je l’entends comme une urgence profonde, comme une question de vie ou de mort. Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi, mais je sais qu’en moi, il y va de ma vie. Cela n’est cependant pas tout à fait évident de savoir comment répondre à cet appel de veiller, mais je crois que tous les moyens sont bons du moment que nous sommes présents à Sa Présence; et Sa Présence – même invisible et intangible, en soi-même et en l’autre – est déjà cette Vie sans laquelle je ne peux respirer.
Veiller, c’est ne pas laisser le sarment se refermer sur lui-même, car coupé de la vie de la vigne, il se dessèche et meurt.
Veiller, c’est aussi attendre activement de cette attente qui nous habite déjà de sa présence, même quand Il se fait attendre. Et pourquoi se fait-Il attendre si ce n’est pour nous pousser à creuser en nous – plus profondément et plus largement – la chambre nuptiale de l’union divine?
Veiller, c’est Lui maintenir ouverte la porte du cœur, car Il ne la force jamais. Et si je ne veille pas, la porte se referme, et je ne vois plus que les lumières d’un monde de reflets… et je n’entends plus que les bruits de son absence.
Veiller n’est jamais passif; veiller est un acte confiant, patient, attentif… mais qui appelle aussi parfois à une certaine violence pour combattre le sommeil de la dispersion. L’acte de Veiller réunit inévitablement en lui l’acte de Foi, l’acte d’Espérance et l’acte d’Amour.
Mais pourquoi veiller de cette Veille est-il si difficile? Nous avons pourtant une bonne expérience des veilles de ce monde : veilles de fête, veilles de travail, veilles auprès d’un enfant malade, veilles pour attendre l’être aimé…
Je t’en prie Seigneur, toi l’être aimé et aimant en chacun de nous, aide-nous à veiller comme tu nous le demandes, ici et maintenant, partout et toujours, car si nous ne sommes présents à Ta Présence, en nous-mêmes et en l’autre, le véritable Amour est impossible. Pour cela tu as dit que tes disciples seront reconnus par l’amour qu’ils ont les uns pour les autres… pour tous les autres.
Michaël
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Cet évangile m’apporte beaucoup de joie parce que Jésus nous annonce à tous sa venue. Il dit à ses disciples: « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment…Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez! » Jésus est venu dans le monde pour accomplir sa mission et avant de partir en voyage pour l’au-delà, Il a pris soin de choisir ses disciples pour continuer son œuvre de résurrection. Il leur a donné tout pouvoir pour faire fructifier la mission avec l’aide de l’Esprit-Saint. Il leur a demandé d’aller en mission partout sur la terre pour annoncer la Bonne Nouvelle, de s’aimer comme Il les a aimés et finalement a recommandé à Pierre de veiller sur son Église. Il nous dit qu’il peut arriver à l’improviste et nous trouver endormis alors pour que cela ne se produise pas, Il nous met en état d’alerte : « Veillez ». Quelle consolation de savoir que Jésus peut se manifester à nous au moment où nous l’attendions le moins comme Il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs. Jésus est venu et Il vient encore dans le quotidien de nos vies. Étions-nous endormis quand Il est venu frapper à la porte de nos cœurs? L’avons-nous reconnu comme les disciples d’Emmaüs? Réveillez-vous mes frères, réveillez-vous mes sœurs, Jésus est déjà là à l’entrée de nos maisons. Il veut demeurer chez nous. Ouvrons grands les yeux de nos cœurs et nos oreilles pour que Jésus ne passe pas inaperçu sur nos chemins de vie. Soyons tous les veilleurs de Dieu.
Mon doux Jésus,
Je guette ta venue chaque jour.
Je cherche ton regard, ton sourire comme un enfant.
Dès le matin, quand la nature se réveille et s’endort le soir
Tu es toujours là pour m’offrir l’immensité de ton amour.
Ne permets pas que je passe à côté de toi sans te voir.
Prends ma main dans la tienne et marche avec moi.
Viens, entre chez moi pour y faire ta demeure.
Prenez garde, veillez!
À la croisée des chemins
Le veilleur attend celui qui doit venir.
Il ne sait ni l’heure, ni le jour,
Le veilleur attend. Il attend son maître.
À sa grande surprise, dans son attente,
Il comprit que Dieu prend corps à travers
Les hommes et les femmes de ce monde.
Le veilleur ne s’endorme pas.
Il doit garder les yeux ouverts sur le monde et
Être prêt à Rencontrer le Christ sur son chemin d’humanité.
Seul un second regard,
Un réveil spirituel, une nouvelle naissance lui permettent
De reconnaître le visage du Christ.
Le veilleur change son regard sur la vie
Pour entrer dans la mouvance d’un esprit d’humanité et de divinité.
Il voit les pulsions de mort et de vie et se laisse porter
Par un courant de vie pour susciter la Vie, l’espoir,
La paix, la joie et l’amour.
Être veilleur, n’est-ce pas
Avoir un cœur disponible et ouvert
Pour accueillir et écouter la voix de Dieu au cœur du monde?
Être veilleur, n’est-ce pas
Aller à la rencontre de cet étranger
Qui dérange mes schèmes de pensées et mes habitudes de vie?
Être veilleur, n’est-ce pas
Revêtir l’habit de service, ce vêtement de lumière et
Guetter les pas de Dieu pour suivre sa trace?
Être veilleur, n’est-ce pas
Rester dans un accueil inconditionnel, toujours en état d’alerte
Pour participer à un combat d’humanité afin de reconstruire une vie?
Être veilleur, n’est-ce pas
Guetter les germes d’espérance et de nouvelles naissances
Pour s’élever à la grandeur de Dieu?
Être veilleur, n’est-ce pas
Redonner la dignité aux exclus de ce monde,
Regarder sa sœur, son frère dans les yeux
Pour enfin y voir le visage du Christ?
Être veilleur, c’est tout simplement
Tenir sa lampe allumée pour aimer nos prochains
Comme Jésus nous a aimés avec un regard compatissant.
Soyons les Veilleurs de Dieu et faisons route avec ceux et celles
Qui sont sur le chemin de Gethsémani, ce passage obligé,
Dans l’attente d’une nouvelle naissance et d’une résurrection.
Karine
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