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Évangile selon Saint-Jean, chapitre 11, de 20 à 35
Dès que Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe lui répondit : « Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra;
Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Lorsqu’elle eut ainsi parlé, elle s’en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit en secret : « Le Maître est là, et il t’appelle. »
Dès que Marie l’entendit, elle se leva aussitôt et alla vers lui.
Jésus n’était pas encore entré dans le village; il n’avait pas quitté le lieu où Marthe l’avait rencontré.
Les Juifs qui étaient avec Marie, et la consolaient, l’ayant vue se lever en hâte et sortir, la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. »
Lorsqu’il la vit pleurer, et pleurer aussi les Juifs qui l’accompagnaient, Jésus frémit en son esprit et se troubla.
Il dit: « Où l’avez-vous mis? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens et vois. »
Et Jésus pleura.
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Ci-dessous quelques extraits de commentaires reçus à propos de ce dernier passage des évangiles :
Jésus pleura, car je crois que la peine sincère de ses disciples pour la mort de Lazare mais surtout par leur foi si profonde que si le Christ avait été là il serait encore vivant. Jésus entend les prières des gens, parfois la réponse n’arrive pas si vite qu’on le voudrait et pas de la manière qu’on le voudrait mais il les entend toujours. Il ne faut pas perdre la foi malgré les épreuves, la douleur des blessures… il faut toujours garder la foi.
« Seigneur si t’avais été là mon frère ne serait pas mort. » Seigneur si t’avais été là mon projet ne serait pas mort. Parfois cette phrase me tourmente le cœur. Lorsque la vie change un de mes projets je suis dans la déroute et je dis à Jésus où avez-vous mis mon projet ?
Comme si Jésus par sa grande puissance pouvait m’épargner les réalités de la vie.
Seigneur, donne-moi la confiance de Marthe et Marie en me disant que d’autres projets ressusciteront.
Ça m’attriste et me surprend toujours d’entendre comment Dieu peut créer tant de malaises, soulever tant de passions… Lui qui nous a donné son fils unique, Jésus. Le durcissement de nos cœurs m’apparaît d’autant plus fort, à la lecture de ce passage où l’on voit la sensibilité, l’empathie, et aussi la profonde tendresse du Christ notre Seigneur. Lui qui se rend voir son ami Lazare, et voyant sa sœur et son entourage pleurer, il pleura aussi. Tout simple. Peut-être trop simple. Mais c’est précisément cette compassion toute simple, profonde et désarmante, qui sauve le monde, qui nous sauve ! Seigneur, donne-moi, donne-nous de retrouver un cœur simple et tourné vers les autres, un cœur d’enfant, qui nous permette simplement de croire en toi, et de retrouver la Vie!
Marthe partit appeler sa soeur Marie et lui dit à voix basse: « Le Maître et là et il t’appelle. » Jn 11, 28
Qui regarder? Marthe? Marie? Jésus?
Au delà des sympathisants, des rites et des coutumes funéraires, Jésus regarde la peine de Marie. Comment l’aider à donner sens à la mort de son frère? En l’appelant à l’écart et l’invitant à faire confiance, car « Celui qui croit en Lui, même s’il vient à mourir, vivra. » Et aujourd’hui, nous sommes porteurs de cette parole.
…pourquoi celui qui donne vie à notre vie n’est-il pas là, présent en tout temps et en tout lieu? Parce que nous ne pouvons totalement recevoir Sa Vie tant que nous ne sommes pas totalement morts à nous-mêmes, tant que nous refusons de renoncer à nous-mêmes. Nous ne pouvons à la fois être intégrés à Son Corps Vivant, tout en nous refermant sur nous-mêmes, nous voulant pour nous-mêmes, par nous-mêmes, en nous-mêmes, avec nous-mêmes…
Lire la suite sur la page de Michaël
C’est ainsi que Jésus nous témoigne de son cœur humain dans ce passage de l’Évangile: il est sensible comme nous à la douleur de la séparation; il a un cœur vraiment humain et qui sait s’émouvoir devant la perte d’un ami très cher, devant la peine de Marthe, de Marie, sœurs de Lazare, et des amis juifs. Ailleurs, Jésus a éprouvé une peine et une compassion semblables auprès du fils décédé de la veuve de Naïm.
Lire la suite sur la page d’Alain
Seigneur, si tu avais été là, il n’y aurait pas de catastrophe dans le monde, pas de maladie, pas de mort, pas de cyclone, pas de tremblement de terre, pas d’inondation etc. Quand le malheur frappe à nos portes nos émotions prennent le dessus, on se questionne, on doute de la présence de Dieu et on se fait ridiculiser par les non-croyants qui nous disent : où est-il ton Dieu? Dans l’épreuve, le premier réflexe est souvent de dire : « Seigneur, si tu avais été là… » Seul celui qui est adulte dans la foi a une certitude que Dieu est Présent au milieu de nos calamités parce qu’Il est un Dieu d’amour et compatissant.
Lire la suite sur la page de Karine
Marthe accourt la première à la rencontre de son Seigneur, elle confesse clairement sa foi en Lui et met sa douleur entre Ses mains. Jésus alors augmente encore la foi de Marthe par sa Parole car il sait qu’elle « entend ». Ayant entendu, elle va vite chercher Marie qui veillait à la maison. Marie se lève sans délai et prononce les mêmes mots que Marthe : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Ce n’est pas une plainte mais une profession de foi que la douleur n’entame pas. Elle pleure aux pieds de Jésus, les juifs qui l’accompagnent pleurent aussi. Jésus accueillant en lui toute cette douleur, au milieu de ses amis, pleure.
Lire la suite sur la page de Pierrette
Jésus savait déjà que ses vœux seraient exaucés par le Père et que la vie serait rendue à Lazare. Il pouvait s’appuyer avec certitude sur cette conviction pour ne pas tomber dans la sensiblerie. Pourquoi pleurer, puisque Lazare, qu’il aime, n’est pas véritablement mort et que c’est pour la gloire de Dieu que sa maladie apparemment mortelle s’est manifestée? Saint-Jean précise que c’est lorsqu’il vit pleurer Marie, et pleurer aussi les Juifs qui l’accompagnaient, que Jésus frémit en son esprit et se troubla. Sa compassion pour la détresse de Marie et des juifs a été plus grande que la raison.
Lire la suite sur la page de Nénuphar