Évangile selon Saint-Jean, chapitre 6, de 57 à 71 (Traduction du Chanoine Crampon)
Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra aussi par moi.
C’est là le pain qui est descendu du ciel: il n’en est point comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts; celui qui mange de ce pain vivra éternellement.
Jésus dit ces choses, enseignant dans la synagogue à Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples l’ayant entendu dirent: « Cette parole est dure, et qui peut l’écouter? »
Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: « Cela vous scandalise?
Et quand vous verrez le Fils de l’Homme monter où il était auparavant?…
C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Mais il y en a parmi vous quelques-uns qui ne croient point. » Car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le trahirait.
Et il ajouta: « C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi si cela ne lui a été donné par mon Père. »
Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.
Jésus donc dit aux Douze: « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? »
Simon-Pierre lui répondit: « Seigneur, à qui irions-nous? Vous avez les paroles de la vie éternelle.
Et nous, nous avons cru et nous avons connu que vous êtes le Saint de Dieu. »
Jésus leur répondit: « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les Douze? Et l’un de vous est un démon. »
Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote, car c’était lui qui devait le trahir, lui, l’un des Douze.
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Pour commencer, voici quelques courts commentaires reçus à propos de ce passage de l’Évangile. Nous saluons au passage l’audace de deux nouveaux participants qui ont osé se jeter à l’eau.
La phrase « beaucoup de disciples se retirèrent et ils n’allaient plus avec lui » c’est du tellement présent, suivre Jésus aujourd’hui c’est difficile à cause du ridicule qu’on reçoit, ex. tu crois encore à ça ces vielles affaires là, pourtant les autres religions ne sont pas moins exigeantes, j’oserais dire qu’elles le sont plus. Ça me dépasse, et avec tout ce qui s’en vient comme loi, va falloir s’affirmer davantage comme chrétien catholique. « Seigneur, à qui irions-nous? » Vous avez les paroles de la vie éternelle…
Mariette
Il ne suffirait pas de croire que Jésus est le Fils de Dieu, il faut lui faire confiance, particulièrement dans ses enseignements. Le doute que nous pouvons avoir devant la réalité de l’Eucharistie pourrait être motivé par un manque de confiance. Ceux qui n’ont pu surmonter leur doute sont partis, comme c’est le cas en notre temps. Espérons qu’ils reviennent au Christ (réf. v.65).
Gilles
Oui, vers qui d’autre irions-nous? Lu ainsi, il apparait clair que Jésus a les paroles de vie éternelle… Or comme il m’est facile de l’oublier… et de chercher ailleurs, me cassant la tête pour 1001 préoccupations… Trop souvent liées au futur. Puis il est réconfortant de lire que la foi permet de reconnaitre que Jésus est le Saint de Dieu. Plus encore, c’est tellement doux de réentendre, quand je crois avoir perdu la foi : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis. ..? »
Solane
Après avoir écouté le Christ, beaucoup de disciples sont partis et ne l’ont plus suivi, car ils avaient écouté avec leur tête et pas avec leur cœur. Ils l’ont jugé. De la même manière Judas l’a jugé plus tard et l’a vendu pour de l’argent. C’est ce qu’il se passe quand on commence à calculer tout avec nos têtes pour voir ce qui est le mieux pour nous, et nous oublions l’amour universel, l’amour du sacrifice du Christ et l’amour du Père. Merci mon Dieu.
Et voici les extraits des réflexions approfondies que nous ont livrées nos collaboratrices et collaborateurs réguliers, toujours à propos du même passage des Évangiles :
Certains jours je vois mes mécanismes de fermeture se mettre en marche quand je ne comprends pas la parole. Je me durcis et m’impatiente: «je ne comprends rien, je m’en vais». Dans quoi cette irritation prend-elle racine? Pourquoi est-ce que ça m’agresse que l’on frappe à ma porte? Pourquoi cette envie subite de fermer à double tour? Je m’isole plutôt que de risquer l’inconnu.
Lire la suite sur la page d’Amandine
Premièrement : Le Père est « vivant »! Jésus nous le dit, sachant bien que, à première vue pour nous, c’est nous qui sommes vivants. Voilà que le sens du mot « vie »est à re-voir, à re-contempler. Deuxièmement Jésus le Fils vit « par le Père ». Troisièmement, celui qui mange Jésus vivra aussi, « par Jésus lui-même ». Alors actuellement, nous, »créés » à l’image du Père, par quoi sommes-nous donc animés si ce n’est par toute une série d’appétits qui, d’insatisfactions en insatisfactions nous amènent à chercher satisfaction en ce Dieu que nous avons, jusqu’à maintenant, crucifié.
Lire la suite sur la page de Pierrette
Nous avons besoin du pain pour se nourrir le corps mais la chair ne sert de rien. C’est l’Esprit qui vivifie, le pain spirituel en la personne de Jésus qui donne la vie éternelle. En effet, se nourrir de la Parole de Dieu qui est Esprit et Vie et communier à son corps devenu pain de vie à l’eucharistie nous donne la vie éternelle puisque l’Esprit ne meurt pas. De par mon expérience extrasensorielle avec mon père décédé, j’ai la certitude que le corps retourne à la terre mais l’âme, l’esprit est en vie.
Lire la suite sur la page de Karine
S’il te plait, que j’accepte ce pain offert – ton corps donné – pour vivre par toi comme toi tu vis par le Père… éternellement. Ne me laisse pas me retirer moi aussi, je t’en prie… devant ces paroles qui nous confrontent. Je sais que nous ne pouvons aller vers toi de nous-mêmes, alors je t’en prie, que le Père nous donne d’aller vers toi!
Lire la suite sur la page de Michaël
Jésus nous dit aussi: « C’est l’Esprit qui vivifie. » Voilà la boucle que Jésus fait à la suite de sa révélation: c’est grâce à son Esprit que nous devenons ses disciples, remplis de sa Vie en plénitude. Cet Esprit Saint réalise dans notre monde des transformations où s’établit l’amour, reflet de celui que vit la Trinité très sainte. « Dieu est Amour. » L’Esprit Saint agit comme une sève qui irrigue le tronc d’un arbre et atteint toutes les branches qui s’ouvrent à son action.
Lire la suite sur la page d’Alain
« …beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui. » À ces paroles, mon cœur vit une tristesse familière. Combien de fois Seigneur, nous nous retirons et n’allons plus avec toi…. Pourquoi? Parce que cela nous demande de passer de la logique de la raison à la folie de l’irrationnel, et que nous avons peur de passer de l’une à l’autre, nous accrochant à ce que nous connaissons et nous écartant des chemins impénétrables pour la raison humaine.
Lire la suite sur la page de Nénuphar